Gamin, il partait
Il gambadait
et allait retrouver son arbre
Son "fief"
Son refuge
Il lui parlait
Lui disait ses peines
Enfant noir n'est pas toujours facile
Surtout au pays de la "Liberté"
Il grimpait
Petit écureuil d'une
autre couleur
Enfant roi de ce royaume
Puis il a grandi
Ce p'tit gosse est devenu un
grand gamin
Les premiers émois
Le coeur qui bat
Les premiers rendez-vous
Le premier baiser
Je t'aime
Elle l'aime
Et ils se voient
Autant qu'ils le peuvent
Ils veulent des enfants
S'aimer pour la vie
Elle a dû partir
Ecouter ses parents
Promettre de ne plus le revoir
Il se retrouve seul
Il pense à elle
il lui écrit sur le banc l'attend
Il sait qu'elle reviendra
Alors il se promène le long des
voies ferrées
Jour après jour
Espérant
Priant
Lui parlant
L'aimant
Ramassant des plumes
Une plume
Son amour
Il revient sur les lieux
Où il allait tout môme
Cet escalier sur lequel il
s'asseyait
Une herbe dans la bouche
Il attendait les canards
les oies sauvages
Un jour il avait même vu
une grenouille
Une reinette toute verte
Il se souvient du bateau
Il y montait tous les jours
S'imaginait capitaine ou
corsaire
Partait à l'aventure
Voyageait vers l'Afrique
Il se souvient du jour
Où il est tombé du bateau
Seul à se débattre
il aurait pu mourir
Ce jour là
Mais sa force est telle
Que Non
il réussit à remonter dessus
Gamin de la ville
Gamin des rues
Gamin au coeur pur
Un tendre môme aux
yeux naïfs
Emplis d'Amour !
Et là subitement,
Il devrait mourir,
Parceque certains en ont décidé
ainsi
Ils sont fous
Fous de pouvoir
Fous d'hypocrisie
Fous de non justice
Fous de non respect de
l'Homme
Alors , p'tit môme devenu grand,
je pense à toi
Je prie pour toi
Et ce soir, comme tous
les autres soirs
J'allumerai une bougie
Tu ne mourras pas
Je te serre dans mes bras
Je te donne ma liberté
Et me nourris de ta force
Katelemonde
Le 12 septembre 2008
Une maman qui parle avec son coeur de femme et de mère,
Et qui veut le respect de la justice et l'abolition de la peine de mort !
"Le monde est dangereux à vivre !
Non pas tant à cause de ceux qui font le mal,
mais à cause de ceux
qui regardent et laissent faire."
Albert Einstein